Rendez moi mon enfance

Puisque ça me fait tellement plaisir je râle encore!
Et tant pis si le syndrome de Peter Pan est récurrant sur mon blog.

Jeudi soir, je rentre du lycée, je suis en week end, ça fait du bien.
Je sors de la gare, je m'éloigne de la foule. Je passe devant le square, et surtout devant les balançoires.
Un groupe d'enfants joue, à chat certainement, ils court sous le regard bienveillant d'une mère.
Les balançoires vident se balancent seules au grès du vent.
J'aimerai monté dessus, mais je n'ai aucun ami avec moi, pour partager ce plaisir, seule c'est bien moins amusant.
"Hey si on s'amusaient à atteindre le ciel", je regarde la jeune demoiselle qui a lancée cette proposition. Une petite brune, assez jolie, enfin je suis pas neutre, je trouve souvent les enfants jolis.
Elle fera de la balançoire seule, les autres ne l'ont pas suivie, mais je me revoie nostalgique petite.
"Maman, je vais faire de la balançoire, je veux m'assoire sur un nuage, et lorsque je me serai reposée assez longtemps, je reviendrai sur ma balançoire. Je me balancerai tellement haut, que j'attendrai les étoiles, je prendrai les deux plus belles, et m'en ferai des boucles d'oreilles".
Maintenant j'ai vieillis, bien assez pour savoir que les nuages, ne sont que de la brume, et que jamais je ne pourrais m'assoire dessus.
Maintenant j'ai vieillis, bien assez pour savoir que les étoiles ne sont que des boules de gaz en fusion, et que quelques unes que je contemple sont déja morte depuis des milliards d'années.
Être enfant, c'est avoir accès a un monde de rêve, pouvoir s'inventer des choses irréalistes, mais tellement belle.
Maintenant je ne quittes plus ma chambre en me demandant si mes peluches converseront entre elles. Je ne me demande plus si elles sont heureuse avec moi.
Je ne me demande plus de quelle couleur est la petite sourie, de quelle taille est son collier de dents. Je n'essaye pas de savoir si un jour je pourrait converser avec elle, puisque l'on m'a avoué que ce rêve n'éxistait pas. Pire encore, on m'en a donné la preuve, me montrant une boite dans la quelle se trouvait une boite avec mes dents de lait, mes dents d'enfant. "Regarde Célia comme c'est mignon!", en effet ces petites quenottes étaient mignonnes dans leur écrin, mais pourtant, ce que je contemplais surtout, c'est une partie de mon enfance qui s'envolait. On venait encore de m'enlever une part de ma naiveté.
Tout comme la foi où l'on ma apprit que le Père Noel c'était mes parents et ma famille. Quand j'y repense maintenant j'en aurai presque envie de rire. Comment ai-je pu croire que quelqu'un pouvait offrir des cadeaux aux enfants sans être interessé? Comment a-je pu croire que sur notre planète égoiste il y avait quelqu'un qui avait vraiment un bon fond?